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  • Extraits de « Le rire des enfants »
    Nicolas GO - France Culture le 1er avril 2013- émission : « Pas la peine de crier »
     
    … L’enfant, s’il n’est pas soumis à des tortures, à des châtiments, des souffrances, des maltraitances de la part de l’adulte, a un rapport spontané, joyeux avec le réel
    … Dans notre tradition européenne, le rapport aux enfants est un rapport souvent manqué…
    … il y a cette idée qu’il faut que l’enfant arrête de rire et soit un peu sérieux. L’enfant est considéré comme un être passionné, sans raison, délirant éventuellement, il doit donc être mis sur la voie, discipliné, pour pouvoir se consacrer au sérieux de l’étude…
    … L’école est un lieu de tristesse et d’ennui, sauf exception, l’exception étant le tempérament du professeur…
    … il y a de telles contraintes hiérarchiques qui pèsent sur l’activité d’enseignement, de telles contraintes liées aux performances scolaires, au programme, à l’obéissance à l’égard de la hiérarchie et de l’institution, que les enseignants ne se sentent pas la force de s’autoriser à concevoir la relation éducative sur un autre mode que celui qui s’impose à eux, de par ces conditions et circonstances institutionnelles…
    … Je pense à l’inverse de ce qui se fait le plus souvent dans le champ de l’éducation, que le rire est propice aux apprentissages, il ne les menace pas, ils les renforcent. On sait aujourd’hui, grâce aux travaux neurobiologiques que la mémoire est liée à l’affectivité, et que les apprentissages sous l’angle cognitif, sont en partie déterminés par l’affectivité, le système limbique et la relation sociale…
    … Il ne s’agit pas d’opposer d’un côté la joie et l’autre l’étude. Si on néglige tant la joie, c’est qu’on considère qu’elle est indépendante de l’étude. Il me semble que le meilleur moyen d’augmenter les connaissances des enfants, c’est de transformer totalement le rapport au savoir,  et ma proposition est que ce rapport aux savoirs soit un rapport d’autorisation au sens où les élèves ne sont pas acteurs d’une pièce qui a été écrite par le professeur, mais auteurs de leurs propres apprentissages. »…
    … Considérant que la joie est une puissance créatrice, de concevoir l’éducation comme l’effectuation des puissances créatrices, et non pas la seule transmission de la culture comme on a l’habitude de le dire…

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  • « - On a longtemps cru que l’être humain, c’était homo-sapiens. Mais de nombreux chercheurs : Atlan, Morin, d’autres encore, disent que la vraie nature de l’homme, c’est homo-sapiens demens, c’est-à-dire qu’il est toujours entre l’extrême souci de sapience qui veut dire, à la fois : science et sagesse, et l’extrême opposé : la folie. Souvent, quand on s’est approché très près de l’un des deux pôles, on est attiré par l’autre comme s’il fallait compenser, neutraliser, établir l’équilibre. C’est justement l’erreur de l’école qui n’a pas pris l’enfant dans sa totalité comme l’a toujours fait Freinet (entre parenthèses, il avait beaucoup d’humour). Elle a coupé l’être entre le sapiens et le demens ; le premier étant réservé à l’école et le second à la récréation, à la maison, au dimanche, aux vacances. Les enfants ne peuvent différer si longtemps la recherche de leur équilibre. L’école a également classé les choses entre ce qui était scolairement valable et ce qui ne l’était pas. Si on contraint ainsi l’être à rester dans le sérieux, il étouffe, il souffre, il n’est pas détendu, il n’est pas disponible ; bref, il n’est pas en bonne santé intellectuelle. Ça augmente les difficultés à assimiler ce qu’on lui présente, qui est souvent, de plus, une nourriture qu’il n’a pas choisie. On voit toute la gravité de la situation. C’est pour cela que, s’il n’y a pas dans le groupe des gens qui prennent la responsabilité d’assumer le rôle de fou du groupe, il faut le prendre soi-même à son compte si on veut travailler dans l’efficacité.»

     

    Paul Le Bohec, le texte libre mathématique, Éd. ICEM, 1993, 1997, 2008


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  • Bruce Demaugé, toujours lui, a mis en place dans sa classe un journal de bord afin de rendre compte des activités et du travail effectué dans la classe sur une semaine.

    Quelle riche idée, car les parents d'élève de ma classe me demande souvent "des comptes" sur leur travail. Du coup j'ai soumis l'idée au conseil de coopérative de la classe et les élèves ont décidé d'écrire eux-mêmes ce journal de bord.

    Organisation dans la classe

    1. Deux élèves sont choisis par le président du jour pour le lendemain.Le président doit choisir parmi des élèves qui ne l'ont pas fait encore.

    2. Ces élèves choisis savent que le jour où ils sont journalistes ils doivent écrire leur article et sont donc dans un atelier d'écriture à part en fin de journée. Ils ont une petite heure pour tout écrire.

    Ils ont à leur disposition un appareil photo, des feuilles et un stylo.

    3. Ils doivent corriger leurs fautes ensemble (dictée négociée) et me rendre leur article le soir-même.

    4. Je corrige l'article et leur rend le lendemain.

    5. ils copient l'article sur une feuille de classeur (sans faute) et le classent dans leur intercalaire de production d'écrit.

    6. Je copie le texte dans un journal de bord que je leur remets le lundi de chaque semaine. Cela fait un temps de lecture le lundi matin.

     

    Bilan provisoire:

    Les élèves aiment beaucoup être les journalistes d'un jour. Ils écrivent avec grand plaisir et lisent leurs textes avec autant d'engouement.

    Les parents aiment eux-aussi (pour l'instant) ce journal de bord et posent des questions à leurs enfants sur ce qui se passe en classe. Cela a créé un lien plus fort entre le milieu scolaire et le milieu familial, ce que je considère comme une grande réussite.


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