Dans ma circonscription nous passons au nouveau "rythme" scolaire donc cet emploi du temps se fera sur 4 jours et demi répartis de cette façon:

Lundi - 8h30/11h30 13h00/16h00

Mardi - 8h30/11h30 13h00/14h30

Mercredi - 8h30/11h30

Jeudi - 8h30/11h30 13h00/16h00

Vendredi - 8h30/11H30 13h00/14h30

Je ne vais pas revenir ici de ce que je pense de cet excellentISSIME "rythme" scolaire (ainsi que de l'excellentISSIME réforme), mais je vais vous expliquer comment je vais répartir les heures travaillées.

Tous les jours les élèves arrivent en classe et sortent leur bloc-notes afin d'écrire leur texte libre. Ce temps dure de 8h30 à 9h30. Ceux qui ont une responsabilité la font et se mettent ensuite à leurs textes. Tout le monde se lance à son rythme dans cette activité. 

On entrecoupe ce temps d'un court quoi de neuf de 10 à 15 minutes dans ce laps de temps.

De 9h30 et ce pendant 10 à 15 minutes chaque élève qui le désire peut lire son texte libre à la classe. Cette lecture magistrale donne à chacun le droit de donner un avis sur ce texte afin d'aider l'auteur à s'améliorer.

Ensuite nous aurons un temps de travail sur le français en groupe classe les lundis et les mardis avec la chasse aux mots et le toilettage de texte, puis en demi groupe les jeudis et vendredis avec une étude de texte à la manière de la création mathématique collective. (sujet d'un prochain article).

Puis après tout ce travail en français, juste après la récréation, passons aux mathématiques et à la création mathématique collective en demi-groupes. Pendant qu'un groupe passe au tableau afin de faire du "texte libre mathématique" comme le disait Paul Le Bohec, les autres font leur travail personnel et tout ce dont ils ont le droit de faire (mais dans un silence absolu). 

Tous les matins (sauf mercredis) se passent comme cela, avec toutes les deux semaines une présentation du plan de travail bi-hebdomadaire afin de s'assurer que tout le monde sait se servir de cet outil indispensable dans ma classe.

Voilà une bonne matinée de travail bien remplie.

Les après-midis seront bien différentes. Elles commencent toutes par un atelier lecture libre de 15 à 20 minutes suivi d'un temps de travail personnel de 1h00 où chacun est libre de faire les ateliers choisis en conseil des élèves, ou pour élaborer un projet personnel ou en groupe, ou pour que je prenne des élèves en difficulté pour les faire travailler en petits groupes.

Le temps qu'il nous reste jusqu'à la récréation est réservé à des présentations des travaux effectués, de livres ou de bilans de ce qui a été fait dans la journée.

Après la récréation, il sera grand temps de faire du sport.

Le vendredi après-midi il est grand temps de préparer la semaine suivante, de régler les problèmes et de faire évoluer ce qui ne va pas dans la classe avec le conseil des élèves.

Le mercredi sera un temps un peu spécial de lecture, projets personnels et remédiations ainsi que de bilans et de présentations.

L'histoire, la géographie ainsi que les sciences se font dans ma classe pendant les temps de travail personnel de l'après-midi.

Cet emploi du temps n'est pas définitif ni parfait. Bien entendu il va évoluer tout au long de l'année au gré de nos projets ainsi que des propositions d'évolution pendant le conseil des élèves. 

Bonjour à tous, entre deux petits cocktails je viens de découvrir un site d'une psychologue scolaire fort sympathique. Il permet de voir d'un oeil nouveau les différentes difficultés que certains élèves peuvent rencontrer. Une fois que l'on arrive à mettre des mots sur ces difficultés il est plus facile d'aider ces élèves.

En cette période de commandes, je vais vous faire la liste du matériel pour les élèves l'année prochaine. À chaque fois je vais essayer de donner une petite explication de leur utilisation.

Un cahier d'écrivain (bloc-notes): tous les matins, les élèves rentrent en classe et écrivent ce qu'ils veulent dans leur bloc-notes (texte libre).

Ce petit texte aura comme destination le journal de la classe, le choix du texte de la semaine ou le correspondant. La correction se fait de manière collégiale ou individuelle (et passe par mes mains avant d'être publié).

Un cahier de lecteur (format A4): ce sera un cahier où l'élève écrira toutes ses remarques, ses ressentis, il dessinera ce qu'il veut ou tout ce qui aura un lien avec le livre.

Ce cahier ne sera pas corrigé et il servira à préparer les présentations de livres (temps nécessaire à la ccopération dans ma classe.)

Un cahier de scientifique (format A4): ce sera un cahier où l'élève écrira les questions qu'il se pose, mais pas que. Il devra dessiner les expériences qu'il aura faites et surtout les compte-rendus. Ce cahier je le corrige.

Un cahier de création mathématique collective (format A5): ce cahier permet à l'élève de faire ses créations mathématiques (il n'est pas nécessaire mais il permet de garder une trace pour voir l'évolution tout au long de l'année).

 Un cahier d'artiste (format A4): l'enfant utilisera ce cahier pour y placer toutes ses créations artistiques quelquelles soient.

Un classeur (format A4): l'enfant y mettra toutes les feuilles de ceintures et blasons qu'il fera.

Un cahier du jour (format A5): l'élève l'utilisera pour y faire ses calculs, ses conjugaisons, et toute autre activité ritualisée.

Un cahier memento (format A5): l'élève écrira toutes les règles vues et qu'il trouve nécessaire. (Je rappelle que je donne en début d'année un porte-vue avec toutes les règles de grammaire ou de mathématiques  que je trouve indispensables).

Un cahier d'essai (format A5): toutes les recherches se feront dans ce cahier.

Voici un exemple d'organisation dans ma classe qui fait la part belle à la transversalité. Travail sur le français et les TICE  en même temps. Je vais essayer de tout vous expliquer ici-même.

Tous les matins mes élèves arrivent en classe, font leur petite vie (responsabilités, derniers petits bavardages, rangement de leurs affaires) pendant quelques minutes et ensuite sortent leurs bloc-notes pour écrire.

Cette année j'ai opté pour le bloc-note et non pas pour un cahier d'écriture. Ils écrivent sur la page inférieure et je mets les corrections sur la page du haut afin de ne pas gacher les textes de mes élèves. Ainsi leurs oeuvres d'art ne sont pas gachées par mon stylo rouge.

J'en ai fini aussi du tableau de correction, tous les textes sont corrigés avec moi (ou par un camarade en attendant que je sois libre) et j'écris la bonne trace en demandant à l'élève pourquoi il y a une faute. J'ai arrété d'utiliser les tableaux de correction car je trouvais que cela enlevait de la motivation aux élèves, cette motivation si importante pour écrire. Du coup les corrections se font à l'oral avec à chaque fois une explication concrète de la faute soit par moi, soit par l'élève lui-même, soit par un camarade qui aide.

Cette manière de faire a permis de faire écrire tous les enfants de ma classe, même ceux qui ont de nombreuses difficultés. Ce sont cela même qui écrivent le plus et qui me demandent le plus d'attention. Ils écrivent et ce qu'ils produisent se retrouve dans le journal de la classe et ils sont fiers de la publication de ce dernier.

Ils sont fiers car ce sont les élèves eux-même qui écrivent sur l'ordinateur leurs productions. Pour cela j'ai trouvé la solution idéale (si l'idéal existe).

Une fois que les élèves sont passés par ma correction et qu'ils ont terminé l'illustration du texte ils ont le droit d'écrire sur l'ordinateur leur production. Cette production doit respecter quelques critères de mise en page pour faciliter l'importation dans le logiciel Scribus (qui permettra d'écrire le journal). Si les élèves ont des difficultés pour écrire ils doivent chercher de l'aide auprès de l'élève responsable des oridnateurs ou d'un élève qui a déjà tapé un texte.

À 9h30 on s'arrête d'écrire et les élèves volontaires lisent leurs textes.

Grâce à cette organisation assez simple tous mes élèves passent à l'ordinateur et produisent beaucoup de textes et donc des journaux à intervalles plus réguliers. J'ai enfin trouvé la solution qui me manquait pour faire écrire et faire travailler les TICE. Jamais dans ma classe les élèves n'on autant écrit et travaillé sur un ordinateur. J'en suis très satisfait et les élèves aussi "à fortiori".

Pour ceux qui pensent que cela va s'essoufler, il faut voir les possibilités de ce regroupement de texte:

le tri des textes publiés et écris, le travail de la grammaire de texte ou de phrase à partir des productions des élèves, un travail individualisé plein de sens pour chaque élève et un lien avec les parents qui reçoivent le journal de la classe.

Cela s'ajoute à la correspondance de la classe qui est une autre sorte d'écriture et de production pour les élèves pleine de sens.

Les élèves travaillent en même temps le français, l'art visuel (avec les illustrations de chaque texte), la compréhension des textes, la lecture.

En résumé, organisation du français et des TICE:

Tous les matins, 8h30 à 9h45

• écriture des textes - français (écriture, grammaire, vocabulaire, orthographe, conjugaison)
• illustration des textes - art visuel, français (compréhension)
• correction des textes - français (écriture, grammaire, vocabulaire, orthographe, conjugaison)
• lecture des textes - français (lecture)
• taper le texte corrigé sur l'ordinateur - TICE

Aucun texte ne va à l'ordinateur sans avoir été corrigé par moi. Si je ne suis pas libre, les élèves peuvent se faire corriger par des camarades ou bien utiliser les outils à leur disposition.

Outils à disposition:

Dictionnaires, Bescherelle, Encyclopédies, Livres de la bibliothèque (pour l'inspiration si besoin), ...

2 ordinateurs équipés de Libreoffice, 1 troisième ordinateur (le mien) de temps en temps, Scribus (pour la mise en page du journal.

Pour ceux qui ne connaissent pas scribus, voici un petit tutoriel en 10 vidéos pour se lancer sans difficulté dans la production d'un journal.

Voici un documentaire de l'émission "la fabrique de l'histoire" sur l'école moderne de Celestin Freinet.

54 min de témoignages et de conférences de Mr Freinet. On y retrouve plusieurs pédagogues dont P. Meirieu.

C'est vraiment un documentaire à écouter car il ouvre de nombreuses voies.

Voici un lien direct vers l'émission:

Comment avez-vous été amené à mettre en place ce type de pédagogie ?

J'ai été renouvellé en PE2 (pour ceux qui connaissent encore) et du coup j'ai du refaire une deuxième année où j'ai eu la chance par rapport à d'autres de ne pas faire une deuxième fois la même chose.

La responsable de ma vague de renouvellés était portée sur les pédagogies nouvelles et nous a permis d'avoir un aperçu de certaines pratiques tout au long de l'année.

Puis à ma titularisation j'ai appliqué ce que l'on m'a dit de faire, une pédagogie classique en différenciant un maximum comme tous ce que les maitres formateurs, IEN ou collègues me préconisaient. J'ai eu une classe difficile qui m'a posé de gros problèmes. J'ai donc commencé à me demander pourquoi et je me suis remis en cause, du moins ma pratique. Du coup la deuxième année j'ai commencé par le PMEV en français, une pédagogie coopérative, et j'ai vu les relations dans ma classe beaucoup plus apaisées malgré les élèves à nouveau assez difficiles.

Quels bénéfices tirer de la mise en place d'une pédagogie coopérative au  sein de sa classe ?

Les bénéfices que j'entrevoie au sein de la classe que j'aie cette année est surtout une gestion plus "facile" des enfants durs de la classe. Je pense surtout à un loulou qui se trouve être le caïd du quartier ainsi que de la cour et pourtant dans la classe il respecte les règles tant bien que mal et il se trouve être un moteur pour les autres: une patience à toute épreuve lorsqu'il aide l'élève CLIS qui vient en insertion.

Pour les autres un apprentissage de la citoyenneté et des apprentissages au rythle de chacun. Quand un élève n'est pas disponible il fait toujours quelque chose d'intéressant pour lui et ça rejaillit sur ses apprentissages de la journée.

Qu'apporte-t-elle, d'après-vous sur le plan des  relations entre pairs ?

Un apaisement des relations avec le temps même les plus tendues. Puis chacun se lance pour présenter son projet aux autres, même les plus timides, car ils sont fiers de ce qu'ils ont fait, toujours et c'est ça le plus beau.

Continuez-vous à pratiquer cette pédagogie à  l'heure actuelle ?

Plus que jamais. Je me lance à fond, et malgré quelques moments un peu durs, j'ai envie d'explorer la pédagogie coopérative.

Comment sont gérés les conflits au sein de votre classe  ?

Les conflits journaliers et "sans grandes importances" sont réglés par des messages clairs quand ils apparaissent ou au moment du conseil des élèves le vendredi en fin de matinée.

Les conflits les plus compliqués sont réglés en conseils exceptionnels quand ils apparaissent.

Chacun a le droit à la parole, on rappelle les règles de la classe et en société et on choisit une amende et une réparation constructive. Je rajoute qu'il y a à chaque fois, une fois le conflit terminé et passé pour chacun, une discussion en apparté avec les protagonistes afin de mieux comprendre "le pourquoi du comment" et faire un rappel des règles.

Pour les incivilités, il y a des amendes prévues (il y a une monnaie dans la classe) qui sont réglées immédiatement.

Jugez-vous les mesures que vous prenez en cas de conflit efficaces ?

Pour l'instant oui.

 Pourquoi ?

Personne ne se sent lésé, les règles sont écrites dans le marbre, et j'essaie d'être juste autant que je le peux. Pour l'instant cela est assez efficace sans faire des miracles bien entendu mais avec le temps je suis satisfait.

Voilà j'ai essayé de répondre le plus clairement possible à quelques questions posées par certains. Si ça peut aider certains ou en tout cas donner quelques directions de travail j'en serai ravi.

Il est KROOOOOOOOOOOO mignon !!!!

Joyeux noël à tous!!!

Voilà un petit article qui nous explique que les intits ne sont plus considérés comme une profession intellectuelle.

http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2012/11/28/linsee-declasse-officiellement-les-instits.html

Mes élèves ont beaucoup de mal avec la conjugaison. Ils trouvent cela barbant et ennuyeux. Du coup comme nous travaillons en classe coopérative, ils devraient travailler cela en temps de travail personnel. Seulement ils préfèrent faire autre chose.

Bien sûr ils travaillent avec les textes libres, les articles de journaux, les phrases du jour mais rien d'automatisé.

C'est pour ça que je viens de finir un petit cahier de conjugaison, à la manière du cahier de calcul mental de Bruce Demaugé.

Les élèves devront faire une série par jour.

Période 2 -

Fonctionnement dans ma classe:

• L'élève A qui veut travailler la conjugaison va demander à l'élève B de lui dicter la série du jour.
• L'élève B dictera la série à l'élève A qui écrira les conjugaisons dans son cahier de français.

• L'élève B corrigera l'élève A et comptabilisera le nombre de bonnes réponses - 1 point par bonne réponse, une croix quand c'est faux.

• L'élève B écrira sur le cahier le résultat du jour en dessous de score.

• L'élève A recensera son score sur la table des scores . A la fin de la période cela fera une courbe pour voir sa progression.

Voici mon astuce du jour. 

Je viens de découvrir ce générateur de frises chronologiques comme vous la souhaitez.

C'est facile, utile pratique alors ne pas s'en priver.

Si vous cherchez d'autres outils utiles, ce site Micet.fr en regorge. Alors n'hésitez pas à trainer, vous ne serez pas déçus.